Regroupement en Alboran

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Si une première hiérarchie s’est dessinée depuis le départ de Toulon, la Méditerranée fidèle à sa réputation de mer tortueuse et hasardeuse, n’a visiblement pas l’intention de laisser filer la flotte des six Ocean Fifty sans leur jouer un dernier tour susceptible de redistribuer un peu les cartes.
C’est donc en mer d’Alboran (« le nombril de la mer »  en arabe) – qui doit son nom à un petit îlot situé en son cœur et où sévissent ce mercredi soir des conditions que Gilles Chiorri, directeur de course, qualifie de « marais barométrique » -,  que se jouent beaucoup de choses. Dans des vents de Sud-Ouest évanescents, soufflant dans les rafales à 5 nœuds et générant un fort ralentissement, qu’un net regroupement opère et apporte avec lui la promesse de quelques rebondissements. Dans ces conditions, les écarts, qui se sont creusés au fil des milles sur les 60 dernières heures de course, fondent en effet comme neige au soleil méditerranéen au gré des virements de bords.  Si ce soir, Leyton. Et Solidaires en Peloton – ARSEP sont toujours au coude à coude et se tiennent dans un mouchoir en tête de flotte, difficile de ne pas noter la remontée en force dans le pointage de leurs poursuivants : à commencer par Arkema 4, 3è, positionné à moins de 6 milles. Même topo pour Primonial et The Arch que seules quelques courtes étraves parviennent à départager ce soir. «  Il va y avoir des zones de transition et de regroupement avant Gilbraltar. La course est longue et le moral est au beau fixe dans des conditions méditerranéennes –  tempête de bleu le jour et ciel sans lune mais plein d’étoiles la nuit –  qui n’ont pas fini de nous réserver des surprises », indiquait Benoît Marie dans un message envoyé cet après-midi depuis le bord de The Arch.
Par ici, la sortie !
Dans ce contexte, on comprend mieux l’empressement de Sam Goodchild qui ne cache pas son impatience à l’idée de bientôt laisser les eaux de la Grande Bleue dans le sillage de Leyton. « Forcément, ce sera un soulagement de laisser la Méditerranée derrière. Cette mer reste un plan d’eau compliqué à gérer. Et on a une position au classement général à protéger. Si on arrive à passer Gibraltar bien placé, la suite s’annoncera d’autant mieux, même si les conditions en Atlantique ne seront pas faciles non plus et que la course ne sera pas finie…  », confie-t-il.
Doubler le détroit, ce sera en tout vas une bonne chose de faite. D’après les dernières ETA de la direction de course, Leyton, Solidaires en Peloton – ARSEP et les autres sont attendus à partir de demain jeudi, à 8h, à la frontière entre la Méditerranée et le grand océan Atlantique. Il leur restera alors environ 900 milles à parcourir pour rejoindre la rade de Brest et la ligne d’arrivée de ce Final Rush…
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