Après 4 victoires sur les 6 courses inshore en rade de Brest, l’équipage de Leyton a remporté ce matin le « Défi 24h en Finistère ». Une nette domination de l’Ocean Fifty barré sur cet épisode par Morgan Lagravière face une rude concurrence au niveau de jeu décidément de plus en plus élevé. A Brest, les conditions météorologiques, le plan d’eau tactique, l’énorme envie de bien faire de chacun des équipages donne le ton pour la suite du Pro Sailing Tour 2022 : la bagarre, toujours la bagarre… mais de haute voltige !
Focus sur le Défi 24h en Finistère
300 milles en moins de 18h : les chiffres valent mieux qu’un long discours. Comprenez que les Ocean Fifty ont « tartiné » souvent à des vitesses hallucinantes sur ce grand tour de la Bretagne : entre 30 et 35 nœuds au max, 25 le plus souvent. Le vent de sud-ouest tonique et la grosse mer leur ont demandé une certaine prudence notamment aux abords d’Ouessant, mais n’ont pas empêché les cadors de la voile d’attaquer et de faire marcher leur monture à 100% de leur potentiel. Leyton a donné le ton d’emblée : voilure maximum, qui m’aime me suive ! Une cadence infernale que Primonial et Arkema acceptaient de bonne grâce. Mais ce « Défi 24h en Finistère » a connu quelques péripéties notoires : Solidaires En Peloton-ARSEP cassait son grand gennaker avant la nuit, et terrible coup du sort, Koesio tombait en panne sèche d’électricité quelques minutes après le départ de Brest… Groupe GCA-1001 Sourires, jouant la prudence au maximum et la navigation « en bon marin », se retirait de la course dans la matinée, probablement hors temps dans tous les cas, s’il avait rejoint la ligne d’arrivée. N’empêche, le constat est clair : malgré les pépins du bord, les écarts sont incroyablement minimes, comme les 6 mn qui séparent Solidaires En Peloton-ARSEP de Koesio. Vous avez dit régate au contact ?
Un deuxième épisode intense, spectaculaire et énergivore !
Et dire que dans trois jours, les équipages remettent ça en baie de Saint-Brieuc… Le circuit du Pro Sailing Tour demande beaucoup d’exigence et d’endurance pour régater sur des petits parcours et partir au large, 24h durant. A Brest, il fallait les voir batailler avec la même intensité sur chacune des courses ! N’est pas athlète de voile qui veut… Tout avait commencé sous un soleil estival et des tous petits airs. Il planait une sérieuse envie de revanche sur le premier épisode de Bonifacio, les équipages avait une grosse envie de régate au contact. Les joutes dans la sublime rade brestoise ont vu des chamboulements de podium, des passages de bouée ultra serrés, et un Leyton en grande forme, barré par un p’tit nouveau dans la classe, mais néanmoins talentueux, Morgan Lagravière. Arkema prouvait d’emblée qu’il était dans le match et Solidaires-En-Peloton-ARSEP, avec Vincent Riou à bord, qu’il pouvait jouer aux meilleures places. La brise du deuxième jour changeait alors la donne, mais Komilfo, dans son jardin, et toujours en apprentissage, a fait montre d’un fort potentiel, tandis que Koesio n’était jamais loin pour bousculer les meilleurs. Groupe GCA-1001 Sourires, quant à lui, dernier arrivé à Brest après la casse de son étrave à Bonifacio, n’a fait que de la figuration sur ce deuxième épisode.
Leyton en tête au classement général certes, mais il reste encore du chemin avant le final à Roscoff, le 10 juillet prochain !