Les arrivées de Le Rire Médecin-Lamotte (hier à 17h 54’) et de Viabilis Océans (ce dimanche 28 mai à 4h 58’) clôturent la troisième édition du Pro Sailing Tour dont on connaît désormais le classement général final. Derrière le vainqueur Koesio, Solidaires-En-Peloton-ARSEP termine 2e, Viabilis Océans 3e, Le Rire Médecin-Lamotte 4e, Wind of Trust-Marsail 5e suite à son abandon sur le Final Rush. On retiendra de ce Pro Sailing Tour 2023 au départ de La Seyne-sur-Mer jusqu’à Brest en passant par Bonifacio et Alghero (2 200 milles au total soit 4 000 km parcourus), une intensité de tous les instants et des nouveaux arrivants dans la classe (Pierre Quiroga, Luke Berry et Christopher Pratt) capables de venir bousculer les grands habitués du circuit (Erwan Le Roux et Thibaut Vauchel-Camus). Le chiffre de 5 équipages présents cette année, en raison d’un mercato dynamique au sein de la classe, devrait doubler l’an prochain pour offrir un plateau diabolique pour le Pro Sailing Tour 2024 !
Classement général final avec points
1 : Koesio (skipper Erwan Le Roux) 33 points
2 : Solidaires En Peloton-ARSEP (skipper Thibaut Vauche-Camus) 29 points
3 : Viabilis Océans (skipper Pierre Quiroga) 23 points
4 : Le Rire Médecin-Lamotte (skipper Luke Berry) 21 points
5 : Wind of Trust-Marsail (skipper Christopher Pratt) 11 points
Ce qu’il faut retenir du Pro Sailing Tour 2023
- 18 marins de tous horizons
- 12 inshores (coefficient 0) avec plus de 70 guests à La Seyne-sur-Mer, Bonifacio et Alghero
- 2 200 milles parcourus au total sur les 3 étapes
Etape 1 : La Seyne-sur-Mer : le Pro Sailing Tour est lancé !
Accueillis chaleureusement à La Seyne-sur-Mer par la Ville et Var Tourisme, 5 équipages faisaient le show en rade de Toulon dans des conditions exceptionnelles sur 5 inshores le long desquels 50 « guests » ont pû découvrir l’adrénaline de la navigation en Ocean Fifty. Christopher Pratt, tout juste débarqué de The Ocean Race de l’autre côté de l’Atlantique, prenait la barre de Wind Of Trust-Marsail aux côtés de ses camarades de jeu, cap sur Bonifacio en Corse. Une lutte de tous les instants se déroule alors entre le golfe de Gênes, le rocher de La Giraglia, l’île de Monte Cristo jusqu’aux bouches de Bonifacio. Koesio s’adjuge la victoire pour 44 secondes devant Viabilis Océans !
Etape 2 : Bonifacio – Alghero : du petit temps et des nœuds au cerveaux
La flotte prenait ses quartiers au cœur de la cité corse dans le port de Bonifacio grâce à la ville et l’Agence de Tourisme de Corse. Dans un décor magique au pied des falaises de calcaire, le spectacle était grandiose sur les 3 inshores courus entre les caps Feno et Pertusato. Direction la Sardaigne dans du vent léger pour rejoindre Alghero au nord-ouest de la grande île italienne dans une météo compliquée : effets de pointes, vent évanescent et guerre des nerfs au menu. Koesio signait devant Alghero une seconde victoire ! La Ville d’Alghero, le Port d’Alghero et la Région Sardaigne se sont mis en quatre pour faire de cette escale un moment de partage avec le public et les skippers. Un nouveau navigateur en la personne de Pascal Bidégorry (un des marins les plus rapides de la planète en multicoque) rejoignait le Pro Sailing Tour pour embarquer à bord de Viabilis Océans.
Etape 3 : Alghero-Brest : un final rush haletant, un abandon, des orques, un arrêt au stand à Vigo
Le top départ du Final Rush envoyait le dimanche 21 mai les 5 Ocean Fifty vers Brest pour 1 650 milles exigeants. Après un départ ultra rapide et des conditions de vent permettant aux trimarans de déboîter parfois à près de 40 nœuds de vitesse, Christopher Pratt et son équipage sur Wind of Trust-Marsail annonçait au large de Malaga se retirer de l’étape. Des soucis techniques récurrents ne leur permettant pas de continuer sereinement. S’engage alors une bataille de tous les instants au passage de Gibraltar et le long des côtes espagnoles et portugaises. Viabilis Océans, en tête, est contraint de s’arrêter quelques heures à Vigo pour réparer une pièce cassée. La course est relancée jusqu’à Brest dans des conditions éreintantes : 26 virements de bords le long des côtes après le cap Finisterre ! Solidaires En Peloton-ARSEP franchit la ligne d’arrivée en vainqueur d’étape, Koesio, 2e, se voit donc sacrer grand vainqueur du Pro Sailing Tour 2023 suite à ses deux victoires précédentes. La Métropole et la Ville de Brest, Brest Évènements Nautiques, le département du Finistère les attendaient de pieds ferme ce samedi 27 et ce dimanche 28 mai pour un accueil chaleureux, pas étonnant pour une ville attachée plus que jamais à la course au large et aux multicoques océaniques.
Le Pro Sailing Tour remercie également vivement ses partenaires Petzl, Bollé, Helly Hansen et Allianz.
Ils ont dit à leur arrivée à Brest
Luke Berry, Le Rire Médecin-Lamotte
« L’arrivée à Brest était magnifique. Nous avons bien joué au début du Final Rush, nous avons plus de mal sur la fin, mais nous avons joué la sécurité pour finir à Brest avec un bateau dans son intégrité. Je suis content d’être là car nous avons mis le bateau à l’eau il y a seulement 3 mois, je ne connaissais pas le multicoque, on a fait une jolie performance grâce à notre équipe qui est formidable à terre comme en mer. Ce fut un final rush dingue ! On a eu toutes les conditions météo, sachant que dans le vent fort nous avons été plutôt conservateurs. Je n’avais jamais navigué en méditerranée, la météo est dure à prévoir, donc il faut sentir les choses. Le bateau est de 2009 et il marche encore super bien. J’ai la chance d’être bien entouré par Antoine Joubert et de bons équipiers comme Mathieu Salomon sur cette dernière étape. On s’est bien régalé ! »
Pierre Quiroga, Viabilis Océans
« C’était une chouette étape, c’était celle qu’on visait. L’objectif de formation a été rempli à plus de 100%. La casse mécanique, c’est comme ça. C’est sûr que si nous n’avions pas cassé cela aurait pu faire un beau général pour une première. La belle surprise reste que l’on ait pu récupérer la pièce mécanique rapidement grâce à l’organisation de BE Racing depuis Saint-Malo. Sur ce final rush, il y a eu beaucoup de contact avec les camarades de jeu, c’était vraiment intéressant. Je me suis senti un poil en danger à Trafalgar avec les orques, nous sommes passés pile là où il se trouvaient. Je retiendrais des moments stressants sur ces bateaux qui vont vite, et sur un mois de course, c’est intense ! Tout le monde navigue très vite dans cette classe, chacun a ses points forts, c’était très agréable. Il n’y a que du positif. »