« Incroyable », « régate au contact », « niveau élevé », les mots des marins à l’arrivée à Bonifacio

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Les mines sont réjouies, un brin fatiguées de ces 42-43 heures de courses depuis La Seyne-sur-Mer jusqu’à Bonifacio en passant par des îles italiennes aussi belles que piégeuses. De l’avis de tous, cette première étape remportée par Koesio fut intense tant la flotte a su rester groupée. Le niveau de jeu est incontestablement élevé et les deux autres étapes du Pro Sailing Tour promettent d’être autant, si ne n’est plus, disputées. Paroles des navigateurs dès les premiers pas à terre sur le quai d’honneur de Bonifacio…

Arrivée ETAPE 1 – BONIFACIO – PRO SAILING TOUR 2023

Premiers de l’étape, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et Devan Le Bihan, Koesio
« Sur la fin, nous pensions que l’équipage de Thibaut Vauchel-Camus sur Solidaires En Peloton-ARSEP allait faire un hold up ! Le final a été incroyable… Je m’en doutais mais ce qu’il faut retenir de cette première étape, c’est que les p’tits nouveaux de la classe sont bons. Ils ont déjà un niveau élevé, je ne suis pas surpris du tout, je sais que ces skippers sont talentueux. Tout au long du parcours, il y a eu plein de regroupements, de nouveaux départs. Dans l’ensemble, nous avons bien géré les temps de sommeil, l’organisation du bord, les heures à la barre, et je pense que cela nous a permis de garder de la lucidité jusqu’au bout. Je garde l’image du contournement de l’île de Monte Cristo, c’était incroyable. Nous avons pris énormément de plaisir sur toute la régate. C’est important pour nous de bien commencer le Pro Sailing Tour. Audrey (Ogereau) découvre le large, Devan (Le Bihan) découvre le bateau et ma façon de fonctionner, et cela se passe super bien entre nous. »

 

2èmes de l’étape, Pierre Quiroga, Baptiste Hulin et Léonard Legrand, Viabilis Océans

« On était assez serein passé la cardinale sud Lavezzi, mais c’est la Méditerranée, quand on verrouille une position, elle n’est jamais vraiment verrouillée jusqu’à la fin ! Nos adversaires ont évité les trous d’air mieux que nous. Nous nous sommes donnés à fond et on y a cru jusqu’au bout. Nous ne regardions pas vraiment le trimaran bleu, Solidaires En Peloton-ARSEP, le match était avec Koesio. Cela m’a fait penser à mes années de match-race en équipages, c’était super à bord, avec une bonne cohésion malgré le peu de navigation ensemble. Tout le monde aurait pu gagner cette étape et Le Rire-Médecin-Lamotte a très bien aussi. Il y a peut-être une part d’aléatoire, mais tout le monde est dans le match.

On ne s’est jamais énervé, j’étais juste un peu tendu ce matin. On se prend au jeu ! Il fallait s’accrocher. C’était impressionnant d’être toujours à vue, c’est ce qui est génial sur cette course. La plus belle image, c’était en rade de Hyères à 30 nœuds, dans mon jardin. Le premier après-midi était magique. »

3èmes de l’étape, Thibaut Vauchel-Camus, Quentin Vlamynck et Pep Costa, Solidaires En Peloton-ARSEP

« Il nous a juste manqué une cartouche dans les munitions pour faire un vrai hold-up. En fait, on a voulu tenter quelque chose, c’était la seule chose à faire ! Il fallait aller à l’opposé de là où allaient nos concurrents. Sur le parcours, le match était serré, on a tous été en tête à un moment donné, Pep c’est creusé la tête et tiré les cheveux. On a beaucoup manœuvré, beaucoup échangé, ce fut une belle navigation, un beau parcours. Nous avons été assez bien inspirés en arrivant en Corse, mais avons rencontré un peu de malchance au coucher de soleil près de Monté Cristo. Nous avons vu l’île toute la journée, nous avons fleurté avec la zone interdite. Je ne suis pas surpris du niveau de jeu, Koesio est affûté, bien préparé et a les dents longues, et puis il y a des bizuths qui ne sont pas là par hasard. J’ai été agréablement surpris. Même Christopher, vu comme en retrait, n’a jamais été loin. Le match est hyper ouvert ! Il y a plein de belles images que l’on retient, c’est surtout du plaisir, du suspense. En revanche, échec total sur nos lyophilisés périmés ! »

4èmes de l’étape, Christopher Pratt, Ronan Treussart, Laurent Bourguès, Wind of Trust

« Il y a eu moins de vent au niveau des îles Lavezzi alors que nous avions un peu d’avance, et l’équipage de Luke Berry est revenu juste derrière nous. C’était vraiment une régate au contact avec deux-trois gros regroupements, ce qui nous a bien aidé, car nous cherchons encore nos marques. C’est comme ça que l’on progresse, en étant à côté des copains. Ce fut beaucoup de travail entre nous, et petit à petit, nous avons pris encore plus de confiance, en la machine et en notre manière de régler le bateau. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre, on va profiter de l’escale corse pour ajuster quelques détails. On s’est cru en bretagne un moment ! On s’est retrouvé sous l’eau trempé, c’est une image que l’on garde en tête. On va maintenant se reposer, et cocher une job-list sur des sujets techniques, on ne lâche rien ! »

5èmes de l’étape, Luke Berry, Antoine Joubert, Frédéric Denis, Le Rire Médecin-Lamotte

« Jusqu’à Monte Cristo nous avons bien marché, après ce fut la descente aux enfers. Il y a eu beaucoup de zones sans vent, des transitions, nous étions toujours en retard par rapports à nos concurrents. Mais on sait ce que l’on doit travailler, et il y a des points positifs sur la vitesse du bateau. Après, pourquoi les autres ont du vent et pas nous ? Cela ne s’explique pas. Les variations de vent ont été difficiles à gérer. Il n’y a que des bons sur des bons bateaux, nous ne sommes pas surpris par le niveau de jeu. On est resté à vue toute la régate, cela fait une flotte bien dense, personne ne s’est fait lâcher. On avait tout le monde à l’AIS, mais pendant le début de course nous n’avions plus d’ordinateur. D’ailleurs ce n’était pas si mal ! Le début de course, la sortie de la rade étaient incroyables, on dépassait tout le monde. La première nuit était magique. »

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Tags: KOESIO, LE RIRE MÉDECIN - LAMOTTE, PST, SOLIDAIRES EN PELOTON – ARSEP, VIABILIS OCEANS, WIND OF TRUST

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