Par un mistral se renforçant progressivement au fil de la journée (jusqu’à 28 nœuds de vent), les 5 Ocean Fifty ont fait le show juste pour le plaisir et le plus grand bonheur des 50 « guests » embarqués sur les trois courses. Grinçements de winches au passage des bouées, levers de flotteur spectaculaires, fumées d’embruns sur les tableaux arrières, accélérations sensationnelles, la magie du Pro Sailing Tour a une fois de plus opéré. Et ce n’est que le commencement ! Demain, après deux « inshores » pour s’échauffer, les équipages quitteront La Seyne-sur-Mer et mettront le cap sur Bonifacio : 400 milles à parcourir via le golfe de Gênes et les îles italiennes, soit plus de 40 heures de navigation pied au plancher.
Les parcours courts donc très intenses peuvent se montrer périlleux tant les changements de bord et les manœuvres se succèdent à vitesse grand V. C’est pourquoi le comité de course annonçait dès le briefing skippers ce jeudi matin, une navigation sous voilure réduite pour jouer à fond la carte de la sécurité. Sur ces inshore, et c’est la particularité du Pro Sailing Tour, des invités peuvent monter à bord de ces machines de course de 50 pieds. Un immense moment de partage ! Il y en avait plus de 50 aujourd’hui pour vivre en direct le saisissant spectacle de la navigation en Ocean Fifty. « J’ai vécu un moment à part, unique, c’était sensationnel » raconte Sophie, au moment de quitter le bord de Wind of Trust. Philippe se souviendra longtemps de sa navigation sur Le Rire Medécin-Lamotte « C’est une chance, c’est exceptionnel d’être invité à vivre un tel moment. » Louis, des étoiles encore plein les yeux, n’en revient toujours pas : « Je suis épaté, je me sens comme un cosmonaute dans mon ciré en arrivant sur le quai, comme si je revenais d’un autre monde. »
Un échauffement idéal avant le large
Ce tour de chauffe aura permis aux cinq concurrents de se jauger pour la toute première fois. Une journée importante donc pour les trois p’tits nouveaux de la classe Ocean Fifty : Luke Berry (Le Rire Médecin-Lamotte), Pierre Quiroga (Viabilis Océans) et le trimaran Wind Of Trust skippé aujourd’hui par Ronan Treussart, Christopher Pratt n’arrivant que demain vendredi puisqu’il courait sur l’Ocean Race à bord de Team Malizia. Sûr que ces trois premiers inshore ont démontré une aisance certaine sur Koesio. Erwan Le Roux a usé ses fonds de cirés en multicoque de 50 pieds, il connaît désormais par cœur son bateau et son équipage. Le bateau bleu Solidaires En Peloton-ARSEP de Thibaut Vauchel-Camus s’est montré rapide et toujours aussi impétueux : flotteur en l’air devant la prequ’île de Saint-Mandrier, l’image valait le coup d’œil ! Voilà donc un plateau des plus intéressants, composé de marins de tous horizons bien décidés à donner le meilleur et goûter au plaisir de la navigation au large sur trois coques.
Paroles d’équipiers
Pep Costa, Solidaires En Peloton – ARSEP
« Sur des parcours courts avec ces bateaux qui accélèrent fort, c’est un exercice très intense. Les manœuvres doivent être rapides, il faut être super concentrés. C’est génial pour se chauffer et se mettre en jambes. Je viens du circuit Figaro Bénéteau, j’ai 24 ans, et j’avais envie de découvrir un autre genre de navigation. J’ai la chance d’être entouré par Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck qui sont incroyablement sympas et très bons. Je vais beaucoup apprendre et leur apporter ma connaissance du routage. J’ai hâte de partir au large ! ».
Léonard Legrand, Viabilis Océans
« Le vent est monté au fur et à mesure pour atteindre près de 30 nœuds. On s’est régalé ! La dernière course nous étions au contact, et nous passons la ligne d’arrivée quelques longueurs devant les autres. A bord, les invités étaient tellement contents. Il faut dire que les conditions étaient incroyables avec une mer plate et du vent fort. C’est un plan d’eau parfaitement adapté à nos mobylettes. Ce fut une belle journée ! ».
