Grincements des écoutes sur les winches, équipiers donnant de la voix sur les passages de bouées, manœuvres parfaitement maîtrisées, cris de victoire au passage de la ligne d’arrivée mouillée sous la ville haute, le Pro Sailing Tour 2022 a résonné jusqu’aux oreilles du public en haut des falaises de Bonifacio. La magie a une fois de plus opéré dès le lancement de la première course du jour à 14h25 très exactement quand le thermique a baigné les Bouches d’une bonne douzaine de nœuds.
FOCUS SUR LA COURSE
Un vendredi « transpi » ! Les 5 Ocean Fifty (Groupe GCA-1001 Sourires et Primonial étant restés à quai) ont tout donné sur les parcours envoyés par le comité de course à la vitesse d’un métronome. A peine le temps de débarquer et d’embarquer les « guests » que le signal d’avertissement tonnait pour un nouveau départ. Pas de grosse brise, mais un vent thermique entre 12 et 15 nœuds animait le plan d’eau et rythmait le ballet des équipiers sur les trampolines des trimarans. Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires En Peloton – ARSEP) a d’emblée vu juste sur le parcours côtier : bon départ, option tranchée au large et manœuvres impeccables. Une première victoire pour le bateau bleu largement méritée ! Sur les parcours courts entre trois bouées, il fallait être dans le match dès la ligne de départ pour espérer rester devant. « Le niveau de jeu étant très homogène, il ne faut absolument pas faire d’erreur. La moindre manœuvre en retard permet au concurrent de réduire l’écart. Autant dire, que l’on transpire ! » souriait Alex Pella, équipier sur Arkema. Le classement du jour devrait être chamboulé, et les points de plus en plus serrés avant d’attaquer demain, le Défi 24 heures de plus de 150 milles
ILS ONT DIT
Alex Pella (Arkema) : « Quelles conditions ici à Bonifacio ! Pour notre équipage, cela se passe bien, même si la flotte est vraiment serrée. Les bateaux sont affûtés, le niveau est très homogène. Il y a de belles bagarres ! Le plan d’eau est technique, il y a les falaises, les pointes, un peu de courant. Il y a tout pour s’amuser…»
Clément Giraud (Komilfo) : « Globalement, c’est très positif pour nous car nous observons et nous cherchons à nous confronter aux autres. Pour notre équipage autour d’Eric Péron, c’est nouveau. Il y a encore du travail, mais nous sommes là pour qu’Eric comprenne bien son bateau avec pour objectif de faire une belle Route du Rhum. »