Arkema, vainqueur du Pro Sailing Tour 2022

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Quentin Vlamynck et ses équipiers se sont montrés incisifs, diablement performants et ultra réguliers sur chacun des épisodes du Pro Sailing Tour 2022. Vainqueur des épisodes 1 (Bonifacio) et 3 (baie de Saint-Brieuc), Arkema a remporté ce samedi matin le Final Rush entre Cowes et Roscoff, au terme d’un match très serré avec Leyton et Koesio, qui ont franchi la ligne d’arrivée avec 18 secondes d’écart ! Le circuit des Ocean Fifty a démontré cette année un niveau de jeu d’une rare intensité avec les meilleurs marins européens, toutes disciplines de la voile confondues.

Sam Goodchild sur Leyton remettait cette année son titre en jeu, lui qui avait dominé largement les débats sur le Pro Sailing Tour 2021 en remportant 4 épisodes sur 4. Pour cette deuxième saison, il fallait compter sur des bateaux parfaitement aboutis et des équipages encore plus aguerris, le couteau entre les dents, bien décidés à prendre leur revanche : Erwan Le Roux et son Koesio (le plus récent Ocean Fifty de la flotte), Thibaut Vauchel-Camus sur Solidaires En Peloton-ARSEP, Eric Péron avec Komilfo (nouveau venu dans la classe), Quentin Vlamynck à bord d’Arkema, Gilles Lamiré et son Groupe GCA-1001 Sourires et Sébastien Rogues sur Primonial. À leur bord, la crème des navigateurs et navigatrices venus apporter leur expérience et batailler ferme sur tous les types de parcours : Vincent Riou (vainqueur du Vendée Globe 2008), Morgan Lagravière (vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2021), Pierre Quiroga (vainqueur de la Solitaire du Figaro 2021), Yann Eliès (triple vainqueur de La Solitaire), Mathilde Géron (médaillée d’argent au JO en 470) pour n’en citer que quelques-uns…

De Bonifacio à Roscoff, de belles bagarres sur les inshore et les Défi 24h

Les 7 équipages s’étaient donnés rendez-vous à Bonifacio le 12 mai dernier pour débuter la saison 2 du Pro Sailing Tour. Accueil chaleureux sur le quai d’honneur de la cité médiévale, régates dans un décor de rêve devant les falaises de calcaire, Défi 24h le long de la Corse du Sud… l’épisode 1 du circuit 2022 voyait d’emblée l’équipage d’Arkema remporter la victoire finale devant Leyton et Koesio. Une belle mise en jambes sous le soleil avant d’enchaîner le 22 juin, vingt jours de régates non-stop entre Brest, la Baie de Saint-Brieuc, Cowes et l’arrivée à Roscoff. Leyton, barré par Morgan Lagravière durant l’épisode Brestois dominait haut la main les débats en remportant 4 des 6 inshore et le Défi 24h en Finistère. De quoi mettre la pression à la concurrence au moment d’enchaîner à Saint-Quay-Portrieux l’épisode 3 du Pro Sailing Tour. La baie de Saint-Brieuc réussissait à l’équipage médocain avec 4 victoires sur 6, Arkema empochant l’épisode 3 malgré une deuxième place sur le Défi Offshore vers Cowes remporté par Leyton. Au moment du Final Rush vers Roscoff, la victoire finale n’était pas jouée : 1 point séparait Arkema de Leyton. Le long parcours via le Fastnet, les îlots Skellig et la Bretagne Sud voyait Arkema prendre les commandes de la course poursuivi par Leyton et Koesio, menaçants et déterminés à prendre leur part du gâteau. Quentin Vlamynck avec Mayeul Riffet et Etienne Carra s’octroyaient la victoire en baie de Morlaix ce samedi matin tandis que le podium se jouait sur la ligne d’arrivée pour 18 secondes…

Un Pro Sailing Tour 2022 de toute beauté par ses décors et ses régates acharnées, la réussite d’un circuit complet. Rendez-vous en mai et juin 2023 entre la Méditerranée, l’Atlantique et la Manche, pour la troisième saison du Pro Sailing Tour !

Ils ont dit

Quentin Vlamynck (Arkema)

« C’était hyper intense, il y a eu du match dès le début. Après, c’était de la vitesse pure, Sam (Goodchild) nous a guidé dans le Solent, c’était magnifique ! Le long des côtes anglaises, il a fallu batailler fort, Leyton est tombé dans une zone de molle, on en a profité pour prendre la tête. Ensuite, nous avons essayé de contrôler, et de creuser l’écart mais à chaque fois, Leyton et Koesio revenaient. Nous avions 14 milles d’avance mais en arrivant à Penmarc’h, on ne faisait pas les malins ! En arrivant, aux Glénan, encore moins… Nous sommes passés entre les cailloux, nous avons fait un bon coup. Et puis, Leyton nous a doublé après les Birvideaux. C’était chaud ! Nous avons beaucoup douté sur la stratégie, il a fallu rester solides dans nos têtes. Il y a eu du jeu tout le temps, il ne fallait vraiment rien lâcher ! C’était super au sein de l’équipe, nous avons bien progressé, le bateau est top, tout le monde a bien travaillé… Nous sommes vraiment contents car le niveau de jeu en Ocean Fifty est très élevé ».

Sam Goodchild (Leyton)

« Cela a été très intense sur toute la course avec un départ incroyable dans le Solent. Le long des côtes anglaises, nous sommes tombés dans une zone sans vent et tout le monde nous a doublé. Cela ne s’est pas joué là mais ça fait quand même un peu mal. Après nous avons tout donné pour essayer de rattraper Arkema mais tenir leur cadence n’a pas été facile. Nous avons réussi à les rattraper un peu mais à chaque fois ils réussissaient à repartir. Honnêtement, ils ont navigué très propre, ils ont fait très peu d’erreurs et ils allaient toujours très vite. Nous avons tout donné et sommes fatigués, car nous n’avons pas beaucoup dormi. On était là pour gagner au classement général, mais au moins, nous avons pu sauver la deuxième place, et nous ne sommes pas déçus car le niveau de jeu a encore augmenté cette saison. »

Erwan Le Roux (Koesio)

« Pour réussir, il faut une équipe à bord et une équipe technique, donc un grand bravo à eux ! La bagarre sur la fin était dingue. Nous avons réussi à nous accrocher à Leyton en mer celtique, mais ils allaient vite, il nous a fallu sortir de notre zone de confort. C’était super intéressant ! Il y a eu un rapprochement à la pointe Bretagne, nous sommes bien revenus, on espérait une mistoufle pour revenir vraiment. Nous avons quand même dormi suffisamment car si tu ne dors pas, tu n’es pas lucide pour prendre la bonne décision. Au passage dans les cailloux de l’île de Batz, nous avons manqué de lucidité justement, il aurait fallu changer de voile pour passer Leyton. Au mieux, nous sommes revenus à 3 milles d’Arkema. Il a été bon, le bateau va vite. Le niveau à vraiment augmenté par rapport à l’année dernière. Et puis, avoir de bons équipiers à bord, comme Yann Eliès, cela fait aussi beaucoup progresser. »

Julien Mauriat, directeur général du Pro Sailing Tour

« Trois points forts définissent le circuit Pro Sailing Tour : la performance, la diversité et les rencontres. La haute performance a pu s’exprimer avec les meilleurs marins de toute l’Europe qui sont venus cette saison. C’est la démonstration de l’attractivité du circuit conçu pour les Ocean Fifty. Tous vont puiser dans leurs ressources pour le dépassement de soi et aussi de la machine. Montrer la diversité des endroits et la vie de ces marins à travers le docu-série est à l’origine du Pro Sailing Tour. L’idée est de partager avec le plus grand nombre de personnes la vie à bord de ces machines de course. L’impact des territoires a également toute son importance sur ce circuit itinérant. A chaque fois, c’est une découverte pour le public et les marins ! Nous remercions sincèrement toutes les collectivités publiques qui nous ont soutenus et nos partenaires privés Petzl, Bollé et Helly Hansen. Ces partenaires sont avant tout au service du développement du circuit et de la classe Ocean Fifty et s’inscrivent dans la durée. »

Edouard Mauriat, réalisateur du docu-série « Ocean Fifty »

« Embarquer des mediawomen et mediamen à bord des multicoques permet une immersion complète et le suivi du point de vue des skippers. Ce qui est incroyable avec le Pro Sailing Tour, c’est que ces skippers sont des personnages très différents les uns des autres. Il y a des profils, des générations, des caractères…. Pour cette saison, ce sont sept hommes qui ont tous une raison un peu différente d’être là, mais avec un même objectif : gagner le Pro Sailing Tour.  Leur motivation profonde est très différente, ce qui donne de la richesse au point de vue narratif. Les décors font aussi partie de l’histoire : de Bonifacio à Cowes, tout est très différent. »

Ils en redemandent !

Yann Eliès (Koesio) : « Les Ocean Fifty sont d’incroyables machines idéales pour ce type de format de course. J’ai pris beaucoup de plaisir tout au long du Pro Sailing Tour ! »

Morgan Lagravière (Leyton) : « J’ai adoré les Ocean Fifty, le circuit, le format, il y a tout ce que j’aime. Il y a de l’humain, de la sensation, de la vitesse, du large, de la régate au contact. »

Thierry Chabagny (Komilfo) : « C’est super sympa cette classe Ocean Fifty et ce circuit très intense, je suis bizuth et je me régale ! »

Alex Pella (Arkema) : « Je n’ai jamais vécu une régate aussi intense que sur ce Défi 24h en Corse, pourtant j’ai régaté partout dans le monde. Ce circuit est incroyable ! Les bateaux sont affûtés, le niveau est très homogène. Il y a de belles bagarres. »

Pablo Santurde (Koesio) : « Il y a beaucoup de jeu à chaque course. Dès que tu fais la moindre erreur tu le paies cash. Les courses côtières sont toujours magnifiques et c’est chaque fois un vrai bonheur. »

Laurane Mettraux (Leyton) : « Je suis très heureuse de revenir cette année sur le Pro Sailing Tour. C’est à chaque fois d’incroyables bagarres sur des multicoques vraiment chouettes à naviguer. »

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